Le quart de siècle

Vous me direz que un quart de siècle, c’est 25 ans, et pas 15. C’est tout à fait vrai. Mais ce n’est pas de ce quart là que je parle. J’en parle d’un autre.

Je suis de la génération 90′. « Il est beau le Lavabo » et Jordi, ça ne me dit pas grand chose. Mais les Minikeum et Pokémon, ça, je crois que je suis pas prête d’oublier (attendez, j’ai les musiques des DEUX trucs. J’ai perdu celui des Minikeum, c’est vrai, mais j’écoute toujours Pokémon 🎶 attrapper les tous, attraper les tous, Po-Ké-Mooooon 🎶).

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Je crois que je suis de la dernière générations encore respectueuses de ces aînés. En tout cas, c’est l’impression que j’en ai. Evidemment, il y a des exceptions partout. Mais quand je regarde des gamins de 18-20 ans qui croient que tout leur ait dû, j’avoue, j’ai un peu peur pour ce que ça va devenir.
Je suis d’une génération plus tolérante, j’espère. Les enfants de 90′ ont l’air d’être dans la lignée de ceux de 80′ en tout cas. Parce que je suis moins convaincue de ceux qui viennent après moi.

Ma génération, c’est celle qui a pu grandir sans tablettes, sans ordinateurs et qui sait encore que s’ennuyer, c’est très bon pour la santé. Enfin, surtout pour l’imagination. Et quand je vois qu’un gamin de 4 ans ne sait pas s’amuser autrement qu’avec sa tablette, je me pose des questions (oui, je parle du gamin que je gardais l’année dernière).

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Mais je n’ai pas envie de m’arrêter sur les autres, ce n’est pas le but. Ce quart de siècle, ce n’est pas le leur, c’est le mien. Je suis une enfant de 90′, la première fois que je suis allée au cinéma, c’était pour le Roi Lion et je me souviens encore des Francs…et du 11 Septembre 2001.

Pendant un peu plus de 5 ans, j’ai été toute seule comme une grande, tranquille, indépendante. Ma première GameBoy, j’ai dû l’avoir vers 10 ans. Et je lisais. Beaucoup, tout le temps. Je jouais avec les jeux Kinder et autres mini-figurines sur ma commode de lit avec en fond la musique de Ofasia.
Je n’ai pas à me plaindre des mes années collège/lycées. Je n’étais pas la fille populaire, mais je n’étais pas non plus la sous-fiffre. Je faisais profil bas, je ne voulais pas me faire remarquer. J’ai voulu être véto, puis Archéologue, puis…Je ne sais plus. Je n’ai jamais su ce que je voulais faire, en vrai. Mais avec le recul, je regrette de ne pas avoir pris la branche Littéraire au lycée. Les économies et sociales, je n’ai jamais beaucoup aimé (mon magnifique 9 au Bac le confirme, je pense). Mais bon, j’étais vraiment pas douée en Français (bonjour les fautes et le hors-sujet), la géo et l’histoire me passait par dessus la tête, et il était hors de questions d’avoir plus d’heures d’anglais (et maintenant, je fais du chat…en Irlande…Logique logique).
Pendant ce temps-là, j’ai écris pas mal. J’ai fini un livre sur des vampires-chats, et j’ai toujours l’intention de finir ma trilogie un jour. Il me reste juste quelques chapitres à faire en plus.

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Puis, j’ai fais une école de ciné. Je me suis bien amusée, mais ce n’est finalement pas du tout mon truc. Car finalement, j’aime bien la petite routine quotidienne. J’ai besoin de la casser de temps en temps, mais le manque d’emploi, le fait que si on n’a pas son propre matériel, on ne nous embauche pas et surtout, l’avenir incertain à chaque fois qu’on fini un contrat (pas souvent rémunéré car beaucoup marchent finalement au bénévolat), je me suis rendue compte que ce n’était pas du tout ce que je voulais. Je ne voulais pas d’un travail de bureau, mais finalement, je préférais peut-être quand même, à bien y réfléchir. Je ne regrette pas d’avoir fait cette école, parce que j’ai vraiment apprécié ces trois années, mais avec le recul, je sais que ce n’est pas ce que j’aurais dû faire. Je me dis que LEA (Langues Etrangère Appliquées) ou un truc en rapport avec l’écriture, ça m’aurait tout de suite beaucoup plus correspondu. Au moins, ça m’a permis de nettement améliorer ma capacité photographique, et ça, j’aime.

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Fin du dernier stage, fin 2012. Le stage a été super, mais pas les moyens de m’embaucher définitivement, et en plus, même en stage, il y avait des jours où je n’avais pas de travail (enfin, si, mais c’était genre de la pré-pré-pré-pré-production), du coup, on ne pouvait définitivement pas me payer un salaire complet alors que je n’étais pas indispensable. Alors commence la période de recherche de travail. Sans beaucoup de réponse parce : Pas d’expérience, pas les moyens de vivre hors de ma ville natale, pas le matériel nécéssaire. Le seul boulot où ça aurait pu le faire, il fallait un sacré niveau d’anglais, que je n’avais pas, évidemment. Le 9 que j’avais eu au BAC n’intéressait pas tellement les employeurs.

Alors, je décide de partir en Angleterre comme Au Pair, après m’être souvenu d’en avoir entendu parler au collège. Ma famille n’est pas très d’accord mais à l’époque je me dis que je ne resterais que un an, voire moins, car je n’avais aucune expérience en garde d’enfants et j’étais persuadée que je n’allais pas tenir. En plus, pour la première fois, je décide de partir sans filets, sans passer par la sécurité d’une agence, sans prendre billet retour, et je pensais que ça se retournerait contre moi. 
Mais depuis, je ne suis rentrée que pour des vacances. Très vite, je savais que j’allais faire une deuxième année d’Au Pair, et très vite, je savais que si je rentrais en France, c’était contrainte et forcée car je n’aurais pas trouver de boulot et que je n’avais pas les moyens de rester. Sauf que j’ai trouvé du boulot en Irlande, et je suis de nouveau partie sans filets. Et ça fait du bien.

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Et dans cette dernière année, tellement de choses de sont passés. Deux apparts différents, un copain que je pensais ne viendrais jamais, un boulot vraiment intéressant et qui me plait. Bref, après un quart de siècle banale, je commence à prendre ma vie en main.

Et pour mon futur ? Toujours aucune idée. Enfin, ce n’est pas vrai. Au boulot, je me vois faire des trucs que je n’imaginais pas il y a de ça un an. Et si je ne prévois pas de partir tout de suite, je ne prévois pas non plus des rester pendant dès années, et je me vois finalement bien bosser chez moi, dans un bureau, entre rédaction de bouquins, d’articles et peut-être même faire des traductions, une idée que j’ai depuis que je m’imaginais devoir revenir en France si je ne trouvais pas de boulot. Ce n’est pas très stable tout ça mais je sais que ça me plairait.

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Bref, j’ai 8 ans aujourd’hui ! (Si, si, c’est juste ma date de naissance qui dit que j’en ai 25)


15 réflexions sur “Le quart de siècle

  1. Bonzanniv ! Par contre moi qui suis des années 80 je peux te dire : ta génération n’avait déjà aucun respect pour les aînés !!
    Bon je déconne, pour moi ce « plus de respect chez les jeunes » c’est une grosse blague 🙂 Platon se plaignait déjà des jeunes sans respect 😉 Les normes changent entre les générations c’est tout ^^

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    1. Merci !
      Comment ça, ma génération n’a aucun respect pour ces aînées ? Je suis l’exception alors ? 😀
      Les normes changent, c’est vrai, mais le respect pour les aînés devraient rester. A partir du moment où ces derniers ne nous prennent pas pour du flans non plus quoi 😛

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      1. Franchement le respect pour les aînés moi je déteste cette idée, c’est comme la galanterie. Je suis pour le respect des autres, vieux ou jeunes, femme ou homme ^^
        Mais crois moi j’ai des amis donc des 80 qui disent que les 90 sont pourris 😉

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      2. Ah mais je suis tout à fait d’accord, le respect doit marcher dans les deux sens. Ça m’insupporte quand des vieux se croient tout permis. Ça m’énerve juste de voir des jeunes à qui ont offrent une chance, et qui envoient tout en l’air parce que messieurs ont décidé que « le conseil des plus vieux était pourri ». Ils ne sont pourtant sans doute pas si pourri, regarde où je suis ?! 😀
        J’imagine que ceux de 70′ disent que les 80′ ne foutent rien et que ceux de 20004 vont dire la même chose de ceux de 2014 😛

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  2. Joyeux quart de siècle ma chériiiiie!

    Je suis de 91, donc entre nous il n’y a pas tant de différences. Moi aussi je me souviens d’un temps que les moins de 22 ans ne peuvent pas comprendre: le temps où jouer dehors dans le jardin ou dans les bois près de chez toi c’était un pur plaisir sans dangers; le temps où tes grands-parents et parents c’étaient tes dieux et il ne fallait absolument rien faire pour les fâcher; le temps où l’ordinateur c’était un Windows 95 sur lequel tu allais en douce…pour jouer au Solitaire (sisi); le temps où les francs belges existaient encore et où un pain ne coutait que 20 francs (50 cents d’aujourd’hui).

    Parfois je suis totalement nostalgique de ce temps-là, mais je me sens très bien dans mes baskets ajd, et quand je vois les générations suivantes, qui n’arriveront à rien dans la vie soyons honnêtes, je suis vraiment fière de mes presque 24 ans et de l’éducation que mes parents m’ont donnée. 😉

    Fun fact: j’ai voulu être fleuriste moi, c’était mon métier de rêve quand j’étais gamine. Jusqu’au moment où j’ai compris qu’il fallait se lever à quatre heures du mat tous les matins… XD Puis j’ai voulu faire la fac pour travailler dans la traduction de livres (un moyen de m’approcher de mon rêve d’écriture), mais l’unif c’est caca. Alors me voilà avec un travail de prof, et bientôt Technical Advisor au téléphone… What has the world gone to? XD

    Anyway, joyeux anniversaire encore une fois cocotte, et profite bien!

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    1. C’est vrai que la différence n’est pas grande 😛
      Et c’est trop ça ! Je me souviens de grands tours à vélo et mes escapades à l’étang d’à côté. Je n’avais pas le droit d’y aller, mais je le faisais quand même et on savait très bien que ce n’était pas aussi mal fréquenté que maintenant.
      Oh oui, le solitaire sur Windows 95, j’y passais des heures aussi, une fois qu’on avait bouffer les petites 20 par mois de internet !

      En tout cas, moi aussi, je suis fière de l’éducation que mes parents m’ont donné. Je sais que je peux y arriver, alors que je me demande vraiment ce que les jeunes de maintenant ont dans la tête.

      Fleuriste ? Mais c’est bien ça ! Pour faire de jolies compos et tout ^^. J’ai presque failli aller à la FAC, mais ce n’était pas pour moi, je crois. Et je me croyais nulle en langue, alors je n’aurais pas fait de cours de langues pour des traductions….alors que c’est ce que je voudrais faire maintenant 😛
      Et tout le chemin mène à technical Advisor. Crois-moi, il y en a avec des background encore moins évident que le tien 😛
      En tout cas, merciiiiii pour le looooong commentaire 💜

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  3. Joyeux Anniversaire! Ah 25 ans! L’âge où j’ai décidé que prof c’était pas pour moi, je finissais une formation en bureautique et en commençais une autre en… couture. Touche-à-tout? moi? 😀
    T’inquiètes pas pour le futur, moi je dis, vas où le vent te pousse, tant que tu as un toit et à manger… (Et l’aventure ne finit jamais!)

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    1. Merciiiii 😀
      Je laisse le vent me porter maintenant, oui. Ecouter les profs pour ce qui est des cours, oui. Pour son avenir, non. J’espère que mon frère et ma sœur auront appris de mon erreur.
      Si je veux vraiment devenir traductrice, il faudrait que je commence à travailler dans ce sens. Mais mon boulot vraiment confortable a pour le moment trop d’emprise sur moi ^^’. Mais ça va venir 🙂

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      1. Ahahaha ouiii !!! 😀
        mon neveu de 15 ans me trouve vieille, je suis sûr qu’en lui montrant ça il va me prendre pour une mamie !! 😀

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